Nous avions commencé notre découverte de la Pologne par le lieu de mémoire qu’est aujourd’hui le camp d’Auschwitz. Vous pouvez redécouvrir mon billet ici.
En quittant la République Tchèque, je savais que je reviendrais en Pologne, pour ne pas rester sur cette note d’horreur, qui participe à son histoire, mais à laquelle on ne doit pas la réduire.
Il est difficile d’aborder Cracovie sans faire référence à la seconde guerre mondiale. Chaque lieu de la ville nous amène cette partie de l’Histoire.
Et c’est aussi une thématique qui m’intéresse. Il a été tout naturel de m’y rendre.
L’ancien ghetto se trouvait dans le quartier de Podgorze, au sud du quartier juif. On y accède par un pont (scène visible dans « La liste de Schindler« ).
La population de Cracovie comptait environ 70 000 juifs soit un quart de la population. Parmi eux le cinéaste Roman Polanski.
En 1941, tous les juifs sont expropriés, chassés de leur domicile, pour être parqués dans un quartier insalubre et muré de la ville, à Podgorze. Il n’y règne que pauvreté, famine et horreur. Dès 1942, les déportations commencent.
Le ghetto fut fermé en 1943 par les nazis : exécutions sur place, envoi de juifs au camp de travail de Plaszov (à Cracovie) ou à Auschwitz.
http://www.youtube.com/watch?v=JeuAJpj9gTM
Je vous livre quelques clichés de notre parcours dans les rues qui témoignent le mieux des conditions de vie des habitants (rues Lwowska, Rekawka, Limanowskiego et la place Podgorski). Ces maisons n’ont presque pas changé depuis la guerre et des immeubles dans un piteux état s’offrent à nos regards.
En somme, le quartier de l’ancien ghetto est parfois sombre d’un point de vue architectural. La vie a repris dans ce quartier qui demeure assez familial et calme. Pour autant, se pose la question suivante : doit-on réhabiliter complètement celui-ci ou maintenir certaines rues en l’état comme témoignage de cet épisode sombre de Cracovie ?
L’usine de céramique d’Oscar Schindler se trouve sur le quartier du ghetto. Il n’en reste aujourd’hui que le bâtiment administratif (grand bâtiment blanc) où se trouve un musée « Cracovie sous l’occupation nazie ».
A l’emplacement de l’ancienne usine se trouve aujourd’hui le beau bâtiment du MOCAK (musée d’art contemporain).
La nuit tombant et nous laissant entraîner dans le dédale des rues de l’ancien ghetto, nous n’avons pas pris le temps de voir la place Bohaterow Getta dite « place des héros du ghetto » et ses chaises métalliques, la pharmacie sous l’Aigle (Apteka Pod Orlem), ni le musée dans les locaux administratifs de l’usine Schindler ou encore le MOCAK.
Deux bonnes journées supplémentaires à Cracovie auraient été nécessaires, on en garde pour la prochaine fois !
Avant de partir en voyage ou pour approfondir la visite, je vous conseille :
– » La liste de Schindler », film de Steven Spielberg,
– « La pharmacie du Ghetto de Cracovie », ouvrage regroupant les notes de Tadeusz Pankiewicz, pharmacien non juif qui exerça au sein du ghetto, dont on peut visiter l’officine aujourd’hui transformée en petit musée.
Avez-vous des conseils lectures ou cinématographiques en lien avec cette période ?
Impressionnantes et terribles photos de ce ghetto en pensant que des gens puissent encore y vivre à notre époque. Il est nécessaire de maintenir certaines rues en l’état comme témoignage pour ne jamais oublier la folie et la férocité des actes nazis!!!!!!
Un site a ne pas manquer, pour ne pas oublier et pouvoir témoigner aux générations futures…
Je n’étais pas de ce voyage, mais ce lieu de mémoire est moins éprouvant à visiter que le camp d’Oświęcim voisin…
Effectivement, davantage un lieu chargé d’histoire.