2020, une année de lectures

Pour clore cette année 2020, j’ai envie d’effectuer une rétrospective de mes lectures. Cette année, il y a eu beaucoup moins de voyages, voir pas du tout, à peine quelques escapades françaises. Covid-19, confinement 1, déconfinement, un second confinement, … Je n’ai pas réussit à partir au-delà de la Bretagne. J’ai oscillé entre l’admiration et la perplexité face à ceux.elles qui ont entrepris un voyage à l’étranger cette année, en Europe ou ailleurs. Pour ma part, cela reste au-dessus de mes forces pour l’instant. Nous avons la chance d’avoir acheté une maison au mois de janvier avec du gros boulot de rénovation qui nous a bien occupé. Et je me suis centrée sur quelques défis, comme reprendre la lecture de manière significative.

J’ai donc entrepris un petit défi personnel, à savoir lire 40 ouvrages en 2020. Je suis ravie de voir qu’il est relevé (c’est inutile, certes mais cela me fait un bien fou). Je suis davantage ravie des pépites que j’ai tenu entre mes mains, la majorité étant d’une grande qualité. Je crois n’avoir abandonné aucun ouvrage, grâce aux suggestions de mes libraires de feu.

Des bandes-dessinées

En 2019, j’ai commencé à lire des bandes-dessinées. Et depuis, je ne m’arrête plus !

Idéal Standard – Aude Picault

Ma lecture du 1er janvier. Je farfouille dans la bibliothèque de mon amie chez qui nous avons passé le réveillon et je découvre cette bande-dessinée légère.

Frida Kahlo, une biographie – Maria Hesse

J’ai offert ce roman graphique à ma sœur, qui aime beaucoup Frida et son histoire. Les illustrations sont superbes et le récit de la vie de l’artiste poignant.

Les Vermeilles – Camille Jourdy 🎈

J’ai tellement aimé cette bd, le graphisme est sublime et l’histoire poétique à souhait. Elle est tout à fait abordable pour les enfants, ma fille de 8 ans l’a dévoré également. Je suis sous le charme ⚘ Bravo à Camille Jourdy pour cet excellent album qui déborde de poésie !

Fantômes et marmelade, Les Rochester #4

Clairement, j’avais envie d’Ecosse… une bd qui se lit tranquillement sans coup de coeur. Elle ne m’a pas donné envie de creuser un autre opus.

« Le journal d’Anne Frank » Ari Folman & David Polonsky.

« Chère Kitty, hier soir, nous avons eu un court-circuit ; en plus ça tiraillait sans arrêt. J’ai toujours aussi peur des coups de feu et des avions, et je vais retrouver papa dans son lit presque toutes les nuits pour y chercher du réconfort.  »

Ce roman graphique est un très bel ouvrage. Nous connaissons tous et toutes « Le journal d’Anne Frank ». Cette adaptation est à mon sens très réussie. Elle met en évidence la maturité de l’enfant puis l’adolescente, l’horreur de la guerre, l’espoir, la vie en huis clos. Une pépite 💚

Peurs bleues – Mathou

J’apprécie le travail de Mathou et j’ai beaucoup aimé cette bd très personnelle, qui a résonné en moi.

L’Arabe du futur 2, 3, 4 et 5 : Une jeunesse au Moyen-Orient – Riad Sattouf 🎈

Cette année, j’ai rattrapé mes lacunes concernant cette superbe saga. Cette biographie, témoignage d’une époque qui me parle, ayant sensiblement le même âge que l’auteur, nos origines bretonnes et pourtant tellement lointaine, de part son enfance en Syrie. Une pépite ! Ravie de retrouver Riad et ses proches pour le 5eme opus de « L’Arabe du futur ». Je ne dévoile rien pour vous laisser tout le plaisir que j’ai eu à découvrir ce nouvel épisode et patiente pour la suite…

À volonté: Tu t’es vue quand tu manges ? – Mathou et Mademoiselle Caroline

C’est bien la première bd de mathou sur laquelle j’ai le moins accroché. Pourtant, le sujet m’était plutôt proche. En toute sincérité, je n’ai pas été emporté par celle-ci.

La rose la plus rouge s’épanouit – Liv Strömquist

Une bande dessinée féministe dense et documentée. A conserver dans sa bibliothèque pour pouvoir y revenir. Un très beau boulot d’analyse.

L’enfance de l’art (Miss Charity #1) – la plume de Loïc Clement et les illustrations d’ Anne Montel 🎈

Encore une jolie bd poétique et largement abordable pour les enfants à partir de 8 ans. Miss Charity est une petite fille anglaise étriquée dans son éducation bourgeoise et où sa parole a finalement peu de poids. Elle se réfugie dans un monde peuplé de souris, lapin, oiseau qu’elle recueille et tente de dresser. Avec sa préceptrice, elle se découvre un talent pour l’aquarelle. Enfin, elle se réfugie dans la mycologie et Shakespeare.

Adaptation du roman de Marie-Aude Murail, cette bande dessinée est poétique. Les deux auteurs ont effectué un travail remarquable. J’ai suivi avec ravissement l’enfance de Miss Charity, entre tristesse, amusement et curiosité. Une belle ode à cette enfance qui est une période propice à la découverte et l’émotion🎈Un joli coup de cœur pour ma part. Hâte de lire la suite.

« Les jours sucrés » Loïc Clement & Anne Montel

Lecture plaisante et fraîche dans laquelle la Bretagne a la part belle, Brav eo ! À 28 ans, Églantine apprend le décès de son père et part pour Klervi, le village breton de son enfance. L’occasion de se plonger dans sa vie d’avant et ses souvenirs enfouis en redécouvrant la boulangerie pâtisserie familiale dont elle hérite. Lorsqu’elle découvre le journal intime de son père, trésor renfermant tous ses secrets de vie et de cuisine, Églantine se dit que c’est peut-être pour elle le signe d’un nouveau départ.

« Les grands espaces  » de Catherine Meurisse

« – C’est quoi la nostalgie ?
– C’est un truc de vieux. »

Cette bd est pleine de charme et d’humour. L’autrice raconte son enfance à la campagne et comment elle, et l’art, l’ont construite et inspiré. C’est la première bd de Catherine que je découvre et j’aime beaucoup son univers. Un bel hymne à la nature et l’enfance où Proust et Loti ont la part belle 🌳🌿

« Moi, ce que j’aime, c’est les monstres » d’Emil Ferris

Premier ouvrage d’Emil Ferris, c’est une très, très belle surprise ! L’ambiance y est noire et c’est au cours de 416 pages que nous suivons Karen Reyes, 10 ans et fanatique des monstres. Elle vit à Chicago avec sa mère et son frère et la vie n’est pas simple sur fond de difficultés sociales racisme, …
Mais un événement va venir bouleverser son quotidien : sa voisine a été assassinée et elle décide de mener l’enquête.

J’ai vraiment beaucoup aimé cet ovni littéraire qui ne peut laisser insensible. Je disais noire et clairement l’ambiance l’est. Les dessins ne sont ni beaux ni laids, ils sont stupéfiants. Il serait dommage de passer à côté 💚

Algues vertes, l’histoire interdite – Ines Léraud

Très admirative du travail d’investigation d’Ines Leraud qui a abouti à la réalisation de cette bande dessinée/enquête autour des algues vertes en Bretagne. Édifiant !
Procès et tentatives d’intimidation sont le lot de la journaliste car ce que révèle l’enquête, c’est la responsabilité du recours à l’agriculteur intensive depuis les années soixante et l’omerta sur le sujet de la part de nombreux acteurs, politiques entre autres.

Un cycle de sorcières

J’ai voué cette année un fort intérêt pour les sorcières, leur histoire et le féminisme plus largement.

Sacrées Sorcières – Penelope Bagieu

Génial ! Je ne connaissais pas l’histoire et n’avait jamais lu l’ouvrage de Roald Dahl. C’est chose faite !

« Les filles de Salem – Comment nous avons condamné nos enfants  » de Thomas Gilbert

J’ai apprécié la bd, son histoire et le lien avec les faits historiques, la montée en tension… Je l’ai trouvé un peu trop violente à certains moments également. Ce roman graphique retrace le destin tragique des femmes de Salem, le pouvoir des hommes, cette violence, les fausses accusations de sorcellerie et l’hystérie collective. A découvrir si vous en avez l’occasion afin de vous faire votre idée.

« Sale temps pour les sorcières » MC Beaton

Après ce confinement, ce déconfinement et mes dernières lectures de sorcières, algues vertes ou autre… j’avais très envie d’une intrigue légère 🎈Et Agatha Raisin est parfaite pour cela ! Et en plus, cela me donne très envie de retourner en Angleterre !

« La sorcière de Salem » d’Elisabeth Gaskell

« Il ou elle (car il s’agissait le plus souvent d’une femme ou d’une fillette soi-disant prédisposée à ce genre de tourment) éprouvait l’envie d’un aliment particulier, se troublait d’un réflexe non contrôlé … ou d’une immobilité insolite…

En s’appuyant sur des faits historiques, comptes-rendus des procès et suites de l’affaire, l’actrice nous conte la montée en paranoïa incroyable des habitants de la petite et non moins célèbre ville de Salem, à travers l’histoire du personnage de Lois Barclay. Parue en 1859, j’ai apprécié cette courte nouvelle de 124 pages d’Elisabeth Gaskell dont je découvre l’œuvre. Entre fiction et documentaire, ce petit ouvrage est hyper intéressant.

« Les sorcières, une histoire de femmes  » de Celine du Chene

Très bel ouvrage issu de quatre épisodes de « la série documentaire » diffusée sur France Culture sur les thèmes suivants:
– La chasse aux sorcières – Sorcellerie – Figures de sorcières – Sorcières, politiques et féministes
L’ouvrage est illustré par une riche iconographie, des références à l’art, au cinéma et à la danse et de nombreuses autres ressources. Un passionnant voyage dans le temps. Évidemment il est bien moins politique que l’ouvrage de Mona Chollet et il reste un complément intéressant notamment concernant les références artistiques .

Des essais

« Présentes » de Lauren Bastide

J’avais vraiment hâte de découvrir la plume de Lauren Bastide. Je suis cette journaliste sur les RS et j’écoute son podcast depuis deux ans. Je suis particulièrement admirative de son travail en général et particulièrement à travers cet essai. Ce livre est puissant par la foule de ressouces qu’il déploie et qui accompagne le propos dans un raisonnement implacable. L’écriture est légère malgré un fond qui l’est beaucoup moins. Lauren Bastide déroule parfaitement le fil de sa pensée et la juxtaposition des inégalités est édifiante 😤 En bref, si je puis me permettre, je vous conseille de découvrir ce manifeste féministe sans plus tarder.

« Moi les hommes, je les déteste  » Pauline Harmange

« Tant qu’il y aura des hommes misogynes, des hommes qui s’en lavent les mains et une société qui les accepte et les encourage, il y aura des femmes qui, lassées, refuseront de faire encore les frais de relations épuisantes et parfois même dangereuses. »
Un essai court, un pamphlet misandre et non pas un appel à la haine. Le message est simple : mettons un peu plus les hommes à distance et développons davantage la sororité. 🙏

Du théâtre

« Yerma » de Federico Garcia Lorca

Moi je ne pense pas au lendemain, je pense à aujourd’hui. Tu es vieille et tout est pour toi comme un livre déjà lui. Je pense que j’ai soif et je ne suis pas libre. »

Je cherchais une pièce de Rodriguo Garcia que j’avais joué avec ma troupe de théâtre étudiante (jadis, naguère 😁). Et puis je suis tombée sur les œuvres de Federico Garcia Lorca dont Yerma. Pour l’histoire, Rodriguo Garcia s’est découvert une passion pour le théâtre en allant voir avec ses parents une pièce de Garcia Lorca à sept ans. La boucle est bouclée 😏. Yerma est une pièce puissante qui fait partie d’une trilogie. Elle y dénonce la condition de la femme en Espagne et date de 1934. L’unique rôle attendu des femmes est d’enfanter. Le couple de Yerma est stérile et met en exergue la violence des attendus sociaux et religieux auxquels elle doit faire face. Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu de théâtre et c’était chouette.

« La nuit des rois ou Tout ce que vous voulez » de William Shakespeare 

C’était un plaisir de me replonger dans cette œuvre de Shakespeare.
Je l’ai vu joué sur scène il y a quelques années au théâtre de Laval et j’en garde un très bon souvenir. La musique, le jeu d’acteurs-trices , la mise en scène étaient top ! Shakespeare interroge avec brio la construction du féminin et masculin via les normes sociales et culturelles, les représentations de soi, le sexe qu’impose la société.

Des livres écrits par des femmes

« Fille » de Camille Laurens

« Vous allez avoir mal, me prévient le médecin. La douleur ressemble à celle de l’accouchement. Ce qui ne vous dit pas grand-chose, je sais. À moi non plus, d’ailleurs.  » Que tu donnes la vie ou que tu y renonces, c’est la même douleur, me dis-je sans étonnement. C’est une revendication de solitude. »

L’écriture puissante de l’autrice met en exergue le long et douloureux parcours d’être née fille. Elle met en mots les épreuves que nous inflige une société malade du patriarcat. Le constat reste affligeant et le dénouement générationnel

« A cinq ans, je suis devenue terre à terre » Jeanne Cherhal

La douce lecture au coin du sapin 🎄 J’aime tellement les chansons de Jeanne Cherhal que j’ai adoré sa plume qui célèbre les mots de sa vie

« Dans la forêt  » de Jean Hegland

« Je n’ai jamais vraiment su combien nous consommions. C’est comme si nous ne sommes tous qu’un ventre affamé, comme si l’être humain n’est qu’un paquet de besoins qui épuisent le monde. »
J’ai commencé cet ouvrage avec enthousiasme, ayant eu de bons retours. Puis j’ai eu des difficultés à entrer dedans, y trouvant des longueurs, ayant aussi sans aucun doute des appréhensions quant à la fin inévitable… Et puis les pages se sont enchaînées avec un fort attachement aux personnages. Ces deux jeunes femmes sont impressionnantes. Une lecture bouleversante 🌱

« Les gratitudes » Delphine De Vigan

« Mais je me tais. Parfois il faut assumer le vide laissé par la perte. Renoncer à faire diversion. Accepter qu’il n’y a plus rien à dire. Me tenir assis, près d’elle. Lui prendre la main.  »

J’aime beaucoup l’écriture de Delphine De Vigan. Elle est fluide et concise. Et j’ai beaucoup apprécié ce roman. Il est d’une mélancolie qui me touche. Elle est apparu tardivement au fil des pages et ne m’a pas quitté. Les yeux mouillés, je l’ai terminé en quelques heures. Il compile de grands moments d’humanité et rassure sur la nature humaine. Reste l’inéluctable finalité de nos vies…
Quelques passages pourraient servir de support auprès de futurs professionnels du champ de la dépendance.

« Le corps d’après » Virginie Noar

L’écriture est réaliste et brute, à l’image de ce qu’est vraiment la maternité et l’enfantement, elle est aussi puissante et douloureuse. C’est le premier roman de Virginie Noar que je suis sur les réseaux sociaux depuis plusieurs années à travers son compte personnel. J’ai hâte de découvrir son futur projet.

« Le bal des folles » de Victoria Mas

« Les esprits les plus fières ne veulent pas qu’on vienne les ébranler – surtout pas une femme. Ces hommes-là n’estiment les femmes que lorsque leur plastique est à leur goût. Quand à celles capables de nuire à leur virilité, ils se moquent d’elles, ou mieux encore, s’en débarrassent. »

« Les mille talents d’Euridice Gusmao » de Martha Batalha

« Se mettre à fumer à son âge, ça lui paraissait tout bonnement génial. Chaque cigarette était un cri de liberté qui se consumait lui-même, sans laisser de trace.  »

Un premier roman qui retrace le parcours de deux sœurs que la vie et la société brésilienne patriarcale n’épargnent pas. L’écriture est légère malgré la dureté du propos. Quelques longueurs et un manque de rythme ont fait que j’ai eu un peu de peine à le terminer (faut dire que j’ai aussi eu des difficultés de concentration cette période de confinement). J’ai trouvé qu’il y avait un peu trop de personnages et que le celui de Guida aurait mérité encore plus de profondeur. Cette description du Brésil du début du siècle dernier fait froid dans le dos et est passionnant ! Je vous invite à vous faire votre idée concernant ce roman de femmes écrit par une femme.

Une histoire de femme

« Une paysanne russe » de Léon Tolstoï

(Parce que je ne savais pas où le ranger) Anissia est une paysanne russe dont cet ouvrage est le récit de vie, dont Tolstoï se fait le porte-voix. Jeune paysanne mariée contre son gré, elle témoigne à l’auteur des petits bonheurs et grands malheurs de sa vie, avec pour decor la Russie du 19ème siècle. Son mari est condamné pour vol à partir en Sibérie. Elle décide de le suivre. Le destin de cette femme est à la fois exceptionnel et tragique. Ce témoignage a une centaine d’années et est troublant de clairvoyance et force. Un destin de femme puissant 🙏 Dévoré en quelques heures, c’est une lecture dont je me souviendrais longtemps.

Je termine ce billet sur ms lectures 2020 qui m’ont bien accompagné cette année et je préssent que nous prenons le même chemin !

Afin de préparer le terrain, auriez-vous une ou des lectures à me conseiller ?

Avez-vous lu certains des livres présentés dans cet article ?

Belles fêtes de fin d’année à vous !

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3 Comments

  • Sans grande surprise, je vois qu’on dévore le même genre de littérature (même si ce sont des ouvrages bien différents !). Déjà, bravo pour ton beau défi !! 😎 Je me suis toujours pas remise de la lecture de Dans la forêt d’il y a quelques années, je pense que c’est aujourd’hui mon bouquin préféré (jusqu’à ce qu’il soit détrôné par le prochain, sûrement).
    On monte un club de lecture en 2021 ? 😀

  • Bravo pour ce défis ! « Dans la forêt », un livre qui m’aura également accompagné en 2020. J’y repense assez souvent et encore plus depuis le premier confinement.
    Si tu ne l’as pas encore lu, j’ai beaucoup aimé « Amour monstre » de Katherine Dunn. Je te le conseille. Etrange, gênant, mais des personnages bien travaillés. J’ai eu beaucoup de mal a enchainer sur un autre livre après celui-ci. Les personnages sont restés présents bien longtemps dans mon esprit.
    Belles fêtes de fin d’année à vous et à très vite :-* :-*

  • Merci pour cette belle rétrospective, je note quelques titres pour 2021.
    Mon livre coup de cœur cette année fut Liv Maria de Julia Kerninon, un portrait de femme solaire.
    Bonnes fêtes de fin d’année 🙂

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