Phares du Monde #3 : Océanie, Amérique du Sud, Asie et Afrique

Nous nous retrouvons pour le troisième et dernier volet sur les phares du Monde présentés par les blogueurs voyages.

Après le Vieux Continent et l’Amérique du Nord, nous terminons le tour du monde des phares par une nouvelle sélection de 11 blogueurs/gueuses voyage. Au programme : l’Amérique du Sud, l’Océanie, l’Asie et l’Afrique. 

Régalez-vous !

Océanie

Le phare d’Aireys Inlet en Australie

Pourquoi ce phare ? Parce qu’il est en Australie, parce qu’il est sur le Great Ocean Road, l’une des plus belles routes côtières du monde.

On se gare sur le parking puis on continue à pied sur la Federal street en suivant le phare qui domine la route du haut de ses 35 mètres. On ne peut s’empêcher de le regarder, il est imposant, d’un blanc quasi neuf avec son chapeau rouge, d’où son surnom : The White Queen (la Reine Blanche). Et on se rapproche, la tête de plus en plus relevée vers le ciel jusqu’à atteindre son pied et la vue spectaculaire sur l’océan.

Le paysage aux alentours fait toute la beauté du phare car il surplombe une mer agitée et quelques formations rocheuses qui sortent de l’eau. Un petit chemin nous permet d’apprécier une jolie vue sur la côte et ce que mère nature a à nous offrir. Puis on se retourne et le phare est toujours présent au milieu d’une sorte de « bush », il veille sur la ville, il veille sur l’Australie et garde un œil protecteur sur l’océan et ses marins.

Pour la petite histoire, le Split Point Lighthouse a été construit en 1891 et fête donc ses 125 ans. Il me semble que pour accéder à son sommet il faille payer, compter entre 10 et 14 $AUS. Pour prolonger la visite, vous pouvez également prendre un café au Willows Tea House.

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Phare d’Aireys Inlet – Australie ©LittleEscape

Laura du blog Little Escape

Nugget Point Lighthouse, Catlins, Nouvelle-Zélande

Décembre 2011. Je suis dans la région des Catlins, au sud du sud de l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande. Cela fait quelques jours que j’ai posé mes sacs dans une petite auberge de la région, une halte bienvenue dans mon périple kiwis, placés sous le double signe du HelpX et de l’autostop.

Après avoir consulté rapidement une carte de la région, je me décide pour une journée d’aventure avec, en point de mire, un lieu qui m’intrigue : Nugget Point, son phare et ses manchots aux yeux jaunes (Yellow Eyed Pinguins en VO). Y aller n’est que bonheur, comme d’habitude : 5 voitures différentes, 5 nationalités différentes et aucun souci pour trouver des lifts. L’arrivée sur les lieux est par contre dépaysante et source de joie(s). En effet, au sommet d’une falaise se dessine un petit sentier où l’on devine, au loin, l’ombre d’un phare. Le décor aux alentours est superbe : la mer, les vagues, des rocs déchirés et, dans le calme d’iceux, des phoques qui jouent tranquillement. J’avance doucement, suivant la foule éparse, sous le chaud soleil de l’été océanien. Il fait 25°C, c’est l’été et je découvre le plaisir des saisons inversées !

Situé à ce qui me paraît être le bout du monde, le phare de Nugget Point, construit et allumé en 1870, toujours en service de nos jours (mais dirigé depuis Wellington, miracle de la technologie) offre sans conteste l’une des plus belles vues de la région, avec cet horizon dégagé et ses rochers si caractéristiques. Alors, si d’aventure vous passiez, vous aussi ,dans le coin, ne ratez surtout pas l’occasion, sur le retour, d’aller saluer (de loin, en restant dans la hutte), les fameux manchots aux yeux jaunes !

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Nugget Point Lighthouse – Nouvelle-Zélande ©FromYukon
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Nugget Point Lighthouse – Nouvelle-Zélande ©FromYukon

Cédric du blog From Yukon

Le phare de Cap Reinga – Nouvelle-Zélande

En Nouvelle-Zélande, il est un phare au nord de l’île du nord. Le phare du Cap Reinga. Lors de mon passage dans cet endroit, j’ai pu constater par moi-même de la beauté du lieu et la sérénité offerte par le décor. Malgré la présence de pas mal de touristes, le bleu de la mer de Tasman, celui de l’océan Pacifique et le vert des collines offrent une palette de couleurs incroyable.

C’est le point le plus septentrional du pays, légèrement désertique, mais tellement beau ! Un paysage qui se mérite car il y a près de 100 km à faire depuis le dernier point de civilisation pour y arriver. Le phare qui s’y trouve a été construit en 1941 et fut automatisé en 1987. Mais ce Cap n’est pas seulement un lieu important pour la navigation, il  représente aussi (et surtout) pour les Maoris le point de départ des âmes pour un monde meilleur (pour leur dernière demeure spirituelle plus précisément).

Si le phare en lui-même n’a – architecturalement parlant – rien de très particulier, les alentours le mettent en valeur. Si vous passez par la Nouvelle-Zélande, ne ratez pas l’occasion d’aller voir ce Cap !

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Phare de Cap Reinga – Nouvelle-Zélande ©Martintrip
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Phare de Cap Reinga – Nouvelle-Zélande ©Martintrip

Martine du blog Mart’in trip

Le phare Amédée – Nouvelle Calédonie

Ah mais Amédée !

Il faut en faire de la route pour contempler le bel Amédée : plus de 16 000 kms de vol entre la métropole et Nouméa, 24 kms en bateau pour rejoindre l’îlot et enfin 247 marches pour attendre les cimes du deuxième plus haut phare métallique au monde (et le seul de ce type en France).

Construit dans la ville lumière, la tour a dû faire attendre 1865 pour rejoindre la Nouvelle Calédonie et donner la lumière à son tour. Fièrement postée sur la petite île du même nom, elle surveille l’entrée du port, dans une zone protégée très convoitée par les touristes du monde entier.

On comprend immédiatement pourquoi lorsqu’on foule son sable fin, que l’on se délecte de ses eaux turquoises garnies de poissons par milliers… et de son tricot rayé, un serpent peu sympathique mais néanmoins photogénique.

Impossible de partir à l’assaut de la bête pour la « vertigopathe » que je suis, le centre de l’escalier étant livré à la merci du vide. Je me contenterais donc de la vue les pieds sur terre à défaut d’avoir le souffle coupé par les lieux vus du ciel (et par l’ascension de la tour !).

Différentes compagnies proposent des excursions à la journée avec transferts, excursion en bateau à fond de verre, démo de nouage de paréo et de grimper de cocotiers, prêt de masque/tuba et déjeuner. Autre alternative pour une journée moins « organisée » : le taxi boat. Possibilité de réserver sur place, directement sur le port.

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Phare Amédée – Nouvelle Calédonie ©Solcito

Solène du blog www.solcito.fr 

Afrique

Phare du Cap des 3 Fourches au Maroc

Le Cap des trois fourches à l’extrême nord du Maroc est un gigantesque promontoire de roches volcaniques et calcaires qui s’avance d’une vingtaine de kilomètres dans la mer Méditerranée offrant des paysages sauvages à couper le souffle.

L’accès à ce site est difficile, la route y menant étant très étroite et sinueuse serpentant des paysages dramatiques de falaises se jetant à la mer, de grottes et de plages désertes façonnées par les vagues. C’est une route qui n’a rien à envier à la plus célèbre Great Ocean Road en Australie. Le seul signe de civilisation est le village de Tibouda, une petite agglomération de pêcheurs qui vivent simplement des ressources naturelles de la région.

Au bout de la route, un ancien phare colonial gardé par des sentinelles veille sur les navires qui semblent converger de toute la Méditerranée vers le continent. À part le phare C3F, il n’y a aucune autre infrastructure, aucun signe de civilisation, juste des falaises se jetant à la mer. Ici, le temps semble s’être arrêté. Le phare marque là où le continent africain s’arrête. C’est la vue du haut de ce phare isolé qui nous a le plus charmé. On y observe le panorama majestueux des trois fourches,  trois pointes qui s’enfoncent dans la mer comme une main africaine tendue à l’Europe. À lire : découvrir le Cap des 3 fourches et la région de l’Oriental au nord du Maroc

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Phare du Cap des 3 Fourches – Maroc ©Lovetrotters

Nadia & Mike les lovetrotters

Phare de Port-Saïd en Egypte

Port Saïd c’est l’embouchure du canal de Suez, la voie royale vers les mers orientales: l’ancien phare, majestueux en témoigne. Il a été construit en 1869 sous le règne d’Ismaïl Pacha sur des plans d’un architecte français et a brillé pour la première fois lors les cérémonies d’inauguration du canal la même année.

J’ai lu quelque part qu’il serait une copie conforme de celui de l’ile de Ré. Aujourd’hui il est situé rue de la Palestine, enchâssé dans la ville et n’est plus en service depuis la fin des années 1990 (mais je n’ai pas croisé celui qui le remplace). 

On ne lui tombe vraiment dessus qu’en se baladant le nez en l’air parce qu’il est encadré d’immeubles décrépis mais c’est alors un peu comme faire un saut dans le temps et on peut se prendre à imaginer qu’au lieu de ne croiser personne sur la promenade moderne il y avait à la « belle époque » des redingotes et des crinolines qui déambulaient sur la jetée au milieu des qamis clairs des locaux… et presque se croire un personnage sépia d’Agatha Christie.

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Phare de Port-Saïd en Egypte ©Hedilya
Emmanuelle du blog Hedilya-worldtour

Le phare du Cap de Bonne Espérance

Quand nous sommes partis pour l’Afrique du Sud le Cap de Bonne Espérance était, pour moi, un arrêt obligatoire. Il avait rythmé mes souvenirs d’enfance avec Valdo, et ses 9 destins, qui tentait de passer la tempête à son arrivée à ce fameux cap. Parce que les tempêtes au Cap de Bonne Espérance sont fréquentes et la zone est l’une des plus dangereuses pour les navires.

Construit en 1919 ce phare remplace celui duquel on le prend en photo. Perchés à 249m au-dessus de la mer on comprend vite pourquoi il a été jugé inefficace par rapport à la jeune version de lui-même, perché à seulement 87 mètres au-dessus de la mer. Totalement aveuglé par temps de brouillard et inefficace de nuit ce premier phare a été construit en 1859. Pourquoi aussi haut ? Mystère. Il faudra attendre 1911 et le naufrage d’un navire portugais pour qu’on se décide à le décréter trop haut, trop dangereux, trop inutile. Depuis il sert plus de point de contrôle et surtout de point de vue pour les touristes. Le second phare lui, que nous n’avons pu voir que de loin, peut être rejoint à pied ou par le célèbre Flying Dutchman Funicular.

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Le phare du Cap de Bonne Espérance ©TerraIncognita

Adeline du blog Terra Incognita

Asie

Phare de Galles au Sri Lanka

J’ai décidé de vous présenter le joli phare aperçu dans la ville de Galles, une de mes étapes préférées lors de mon voyage au Sri Lanka l’été dernier. La vieille ville, classée au patrimoine mondial de l’Unesco, est entourée de hauts remparts qui offrent de magnifiques panoramas sur l’océan. Le bastion sud offre la plus belle vue sur le phare de 18 mètres de haut que l’on découvre au bout de la jetée.

Côté histoire, ce phare a d’abord été construit par les Portugais en 1588 en même temps que l’ensemble des fortifications le fort. Son emplacement stratégique devait permettre de prévenir l’arrivée des navires hostiles. Il fut détruit une première fois lors de la bataille avec les néerlandais puis une deuxième fois par un incendie dans les années 30 cette fois alors que la ville était sous domination britannique. Il fut remplacé quelques années plus tard par le phare tel qu’on le connait actuellement.

Malgré les nombreux rebondissements historiques, la ville de Galles et tout particulièrement le quartier du phare a su conserver tout son charme. Le phare entouré de palmiers fait face à une ancienne église maintenant reconvertie en mosquée tandis qu’en contrebas des gens se baignent depuis une petite plage. Seul petit regret lors de ma visite, il était impossible de monter en haut du phare qui doit pourtant offrir une vue grandiose sur les alentours ! 

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Phare de Galles – Sri Lanka ©Mylittleroad

Solène du blog My Little Road

Le phare de Dondra au Sri Lanka

Ce voyage au Sri Lanka était important pour moi, c’était le dernier voyage de mon père de son vivant, il y a déjà 10 ans. J’avais en tête de suivre ses pas à Sigiriya, Kandy ou Ella et j’en étais déjà ravi. J’avais à dire vrai tout sauf le phare de Dondra en tête. J’y suis allé pour meubler une journée identifiée « farniente » de cette dernière semaine du voyage sur la côte Sud et quelle surprise ce fut au final ! 

S’il reste assez récent puisque construit à partir de matériaux importés d’Angleterre en 1890, il dégage une force impressionnante du haut de ses 47 mètres de matériaux coloniaux assemblés en octogone ! Un drôle d’héritage appartenant désormais à 100% au Sri Lanka.

Majestueux, niché au milieu de palmiers peuplés d’écureuils, perché sur cette pointe qui est le point le plus au sud de la perle qu’est le Sri Lanka, ce phare de Dondra toise un océan entier avec le pôle Sud en vue, au delà de l’horizon et sans obstacle terrestre.

Tandis que l’on gravit les marches pour découvrir quelques personnes encore en charge de son fonctionnement, on n’imagine pas encore le paysage fantastique qui reste à découvrir, l’océan d’un côté et de l’autre, la côté fragmentée du Sri Lanka.

Au delà de son histoire et de son emplacement, cette visite est finalement aussi l’occasion de découvrir un point de vue unique sur les rivages de cette île fabuleuse qu’est le Sri Lanka.
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Le phare de Dondra au Sri Lanka ©Viinz
Vincent du blog de Viinz

 Amérique du Sud

Le phare des Eclaireurs – Argentine

Sur le port d’Ushuaia, ville du bout du monde en terre de feu de Patagonie argentine,  j’embarque pour une croisière de quelques heures sur le fameux canal de Beagle. On navigue dans un décor superbe, les montagnes enneigées en fond de toile, le phare des Eclaireurs au fond du canal et les îles du détroit, refuge de nombreuses espèces d’animaux marins.

Le phare des Eclaireurs est souvent confondu avec le phare du bout du monde qui se trouve plus loin sur l’île des Etats, au large de la péninsule de Mitre. Depuis 1920, il guide l’entrée des bateaux dans la baie d’Ushuaia et fait face, solitaire, aux conditions climatiques extrêmes qui règnent dans cette région australe. Le phare fut construit par des français.

Construite en briques, sa tour mesure 11 mètres de haut et 3 mètres de diamètre. Elle est peinte en trois bandes (rouge, blanc, rouge). La lanterne est située à 23,5 mètres au-dessus du niveau de la mer. Son faisceau d’éclats blanc et rouge émet toutes les 5 secondes. Sa portée est de 7,2 milles nautiques. Il est automatique et alimenté par des panneaux solaires.

L’accès au phare est interdit au public mais s’en approcher vaut le détour.

Le phare des Éclaireurs rayonne sur ce voyage qui m’a emmené de Santiago du Chili à travers la Patagonie chilienne et l’Argentine, jusqu’aux confins du monde.

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Phare des Eclaireurs – Argentine ©Chauxmelemonde

Isabella du blog Chaux me le Monde

Farol das conchas – phare des conques – Ilha do Mel au Brésil

Les phares sont toujours des monuments marquants dans le paysage. Ils ont à la fois quelque chose d’universel et d’unique. Universel car on en trouve partout dans le monde et unique car ce sont des ouvrages d’art, véritables marqueurs de leur époque.

A l’Ilha do Mel, au Brésil, se dresse fièrement sur une petite colline le farol das conchas, ou phare des conques.

Cet édifice tout en acier, en plus d’être beau, est l’un des deux monuments historiques de ce haut lieu de nature.

Construit en 1870 par un écossais, commandé par le ministre de la marine du roi du Portugal Dom Pedro II, ce monument de 18 mètres de haut était considéré comme une œuvre d’ingénierie majeure de l’époque.

Destiné à guider les marins portugais en navigation dans l’état du Paranagua au Brésil, le phare est toujours opérationnel aujourd’hui. Mais il revêt désormais un autre intérêt remarquable. Situé à proximité du village de Brasilia, il offre un superbe panorama sur l’ensemble de l’Ilha do Mel, petit paradis pour voyageurs en quête de tranquillité, de nature et de vagues.

Pour en connaître d’avantage sur l’île du miel, son phare et ses nombreux atouts, nous vous invitons à lire notre carnet de voyage sur l’Ilha do Mel !

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phare des conques – Ilha do Mel au Brésil ©Lesglobeblogueurs

Seb & Laura – Les globe blogueurs

Les articles collaboratifs sur les sentinelles des mers avec les blogueurs voyage s’achèvent ici. Au total, 26 blogueurs/gueuses vous ont présenté 29 phares ! Une très belle sélection que j’ai pris grand, très grand plaisir à vous présenter ici. Et merci encore à tous et toutes les participantes de ces trois billets. 

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Retrouvez les deux autres billets : 

 

Happy travels ! <3

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